Nous sommes tous / toutes « presque-mono » !
Avez-vous déjà entendu les mots « quasi-mono », « presque-mono » ou encore « monogamish » …
Sachez que le ces nouveaux mots possèdent une signification assez innovatrice.
Ils ont été conçus, analysés, puis répandus par le fameux Dan Savage.
D’après ses propos, le mot Monogamous n’est autre que le synonyme du mot « Monogame », dont tout le monde connaît bien le sens. Dans cette même optique, Monogamish a ainsi pour signification « vaguement monogame », tout comme la composition « green / vert » qui est simplement similaire à « greenish / verdâtre ».
À partir de mes propres expériences linguistiques par contre, j’ai comme une envie de proposer un tout nouveau mot, et donc de donner un autre sens plus significatif à ce terme qui commence à intéresser pas mal de personnes ces dernières années.
En effet, moi j’opterais plutôt pour le « presque-mono ».
Évidemment, ce dernier est une nouvelle expression et n’est qu’une proposition parmi tant d’autres.
- Si l’idée vous convient, n’hésitez donc pas à la partager autour de vous.
- Si pour une raison ou une autre, le terme ne vous plaît pas trop, je vous invite de tout cœur à faire vos propositions dans les cases réservées aux commentaires. Et si possible, dites-moi ce qui semble pour vous ne pas coller dans ce concept qu’est le mien. Toutes les alternatives seront bien sûr les bienvenues et je reste toujours ouverte à toutes les suggestions que vous allez m’envoyer.
Pourquoi la composition « presque-mono » ?
Personnellement, je trouve que le terme « presque-mono » reflète parfaitement le sens que l’on désire évoquer dans les situations réelles des couples en question. Ce néologisme me semble plus adapté pour qualifier la situation des personnes qui sont en couple mais qui éprouvent tout de même le désir de vivre d’autres expériences extraconjugales.
Si vous voyez ce que je veux dire avec la nouvelle proposition, elle ne signifie pas que le couple est carrément monogame. Non pas du tout !
C’est juste une alternative qui permet d’alléger plus ou moins les préjugés et les jugements émanant de la société et des collectivités diverses sur l’éventuelle infidélité du couple.
D’une manière plus concrète, le sens de « presque-mono » n’est pas très loin de celui de « couple libre ». Toutefois, c’est au niveau psychologique que se situe la différence.
Je vous propose quelques explications.
Dans ce sens en effet, les couples « presque-mono » ne ressemblent pas à ceux qui couchent par ci ou par là, et avec tout le monde. Ils sont plutôt de ceux qui s’autorisent des plaisirs sexuels en dehors de leur vie commune, quand ils en ressentent le besoin (en cachette ou sous certaines conditions préétablies ensemble).
Au lieu de se présenter comme un couple infidèle que l’on a souvent l’habitude de juger, ils assument leur choix, mais ne s’affichent pas en public comme tel. Il s’agit là d’une sorte d’entente entre les deux personnes concernées.
La raison du choix par rapport au terme « presque-mono »
En fin de compte, le terme que j’ai évoqué rejoint l’idée mise en avant par Dan Savage concernant les faux pas souvent rencontrés dans le cadre d’un adultère. Voici une illustration qui pourrait peut-être éclaircir le message que je voudrais faire passer :
Si je suis en couple et que je sais que ma partenaire me trompe, mais qu’elle ne le fait qu’une ou deux fois par an, et qu’en même temps je couche avec elle presque tous les deux jours, je suis en mesure de confirmer qu’elle m’est fidèle à près de 98 %. Les 2 % d’infidélité ne sont donc pas importants pour moi et ne devraient en aucun cas avoir des impacts négatifs sur ma vie de couple.
Je suis toujours étonnée que la société ait cette fâcheuse tendance à juger et à condamner agressivement ces couples sans tenir compte de ce taux de fidélité que je trouve tout de même très élevé. C’est bête de croire que deux partenaires se trompent mutuellement dès qu’il y a une tierce personne active dans leur vie amoureuse, alors qu’il s’agit d’une situation nettement différente d’un adultère proprement dit. De plus, chaque partisan est consentant sur toutes les fantaisies sexuelles effectuées. Donc …
Les relations des couples « quasi-mono », des alternatives largement variées pour le plaisir de chacun …
À ce jour, il y a plusieurs façons de qualifier les couples qui sont dits « quasi-mono ». Plus exactement, différentes situations peuvent se présenter, mais celles-ci ne se résument pas forcément à un adultère.
Il y a entre autres les plans à trois ou à plusieurs qui sont le plus souvent organisés à la maison ou dans une villa privée. D’après Dan toujours, c’est ce qui se passe avec son mari, et c’est ce qui fait qu’ils se disent « monogamish ». Dan tient même à préciser, mais avec tact tout de même, que ce n’est pas une question d’infidélité si son homme le trompe et qu’il est au courant.
Il y a également le « libertinage » qui se déroule la plupart du temps dans les clubs ou lors de soirées privées organisées entre les consentants. Apparemment, jusqu’à cette heure où nous parlons, ce style est le plus acceptable au niveau social, ne soyez pas choqué, mais c’est bien vrai. Bien sûr, il y en a ceux qui sont contre ce principe pour la simple et bonne raison que certaines personnes ont peur de se faire piquer leur amoureux (se) pour de bon. On ne sait jamais, même entre amis, il faut toujours prévoir le pire. Soyez toujours sur vos gardes.
Sinon, pour ceux qui ont des caprices sexuels passagers qui restent discrets et surtout rares, ils appellent cela les « incartades autorisées ». Le principe dans ce cas, c’est de faire des folies sexuelles en dehors de son couple, mais sans suite. Ce qui se passe ainsi dans un endroit précis à une heure précise devrait en rester là. Comme on dit « ce qui se passe à Vegas doit rester à Vegas ». D’une manière générale, les quasi-mono choisissent cette option lors d’un stage à l’étranger ou d’un voyage lointain. L’éloignement géographique constitue à cet effet une barrière de protection contre les risques de répétition. Il faut noter que les « incartades autorisées » sont aussi valables pour ceux qui, accidentellement ou volontairement, se retrouvent avec leur ex dans un lieu quelconque.
Dans les cas les plus extrêmes, il y a les couples qui ont recours à des partenaires de jeu érotique ou à des travailleurs du sexe de manière occasionnelle. Cela se passe généralement lorsque l’un ou l’autre a des lubies plus particulières à satisfaire et que l’autre partie n’est pas en mesure de les combler et ce, malgré sa capacité physique et sa volonté à assouvir les besoins en question. Hé oui, il y a certaines personnes qui auront toujours des envies qui surpassent l’inimaginable. La pratique BDSM en est une bonne illustration.
Les couples qui vivent dans une situation d’infidélité inconséquente font aussi partie du lot. Je parle ici de ceux qui sont infidèles à titre occasionnel et non pas de ceux qui mènent une double vie avec une femme à la maison et une maîtresse au boulot ou dans le voisinage.
Ce que ces principes ont en commun, c’est que les couples qui y ont recours pour assouvir leurs fantaisies sexuelles, sont vus comme des partenaires « normaux » de l’extérieur.
Petite parenthèse au passage, on pourrait presque utiliser, dans ce type de cas, les expressions du type « avoir des relations sexmaritales », « extrasexuelles » ou encore « sexajugales » …
Bref, voilà donc comment les couples officiellement monogames, mais à 98 % fidèles en réalité, sont considérés par Dan Savage. C’est cette qualité même qui fait que les mots « monogamish » et « quasi-mono » aient encore plus d’importance devant la société et surtout devant les partenaires conformistes qui refusent de se détacher du système « classique » d’activité sexuelle et amoureuse exclusive.
Ce que font des couples « quasi-mono » pour bien mener leur vie
En faisant semblant de s’adapter à la norme préétablie par la société, les couples « quasi-mono » concourent de manière involontaire à la dissimulation des différentes alternatives amoureuses qui sont souvent considérées comme opposées à la culture humaine.
Pour eux, il n’est pas nécessaire de discuter de ce genre de chose aux autres membres de la famille. Dans cette même optique, il n’est donc pas obligatoire d’en parler à leurs enfants pour éclaircir certains points en ce qui concerne leur pratique. Et surtout, aucune nécessité d’apporter d’explication dans le cas où un ami ou un collègue aurait été au courant de quelque chose sur la situation.
En dernier lieu, je trouve qu’il n’est pas utile de mener un combat stérile visant à faire accepter le principe aux autres couples qui n’en sont pas convaincus. De toute façon, à quoi servirait une telle action alors que chacun est libre de penser ce qu’il veut et d’agir selon sa propre volonté ?
Pour résumer les faits …
Autant vous dire tout de suite que je ne suis personne pour juger ces gens et leur lancer la pierre alors que jusqu’à présent, je n’ai rien mis en pratique encore. Moi qui ne fais qu’observer, puis faire mes analyses personnelles avant de me mettre à écrire derrière mon écran, j’ai un profond respect et une admiration silencieuse pour ces personnes amoureuses et en couple, qui sont convaincues de leurs « habitudes » sexuelles, et qui ne le cachent pas au monde entier, mais assument entièrement leurs choix.
Sinon, je crois que le terme « quasi-mono » est une notion simple, mais plutôt appropriée pour faire face aux appréhensions psychologiques de passer de 100 % fidèle à 99 % fidèle. Cette notion permet aux couples concernés de vivre ainsi normalement sans passer par les crises d’adultère habituelles. Si vous êtes d’accord sur ce propos, n’hésitez donc pas à partager le message.