Infidélité féminine : stop aux clichés …

Le cliché selon lequel les hommes seraient plus infidèles que les femmes a-t-il fait long feu ? Peut-on parler d’un rééquilibrage entre le nombre d’hommes et le nombre de femmes infidèles ? L’infidélité peut-elle encore être considérée comme un comportement typiquement masculin ?

Qu’on le déplore ou non, il convient en tout cas d’observer une évolution progressive du nombre de femmes infidèles au cours des dernières années.

Mais pourquoi un tel changement ? Quelles sont les raisons profondes de cette évolution ?

Les temps changent et les femmes s’adaptent

Le statut des femmes a considérablement évolué à partir des années 1970/80 : démocratisation des moyens de contraception, révolution sexuelle, basculement du rôle de mère au foyer vers celui de working woman … .

Les femmes sont de plus en plus nombreuses à s’exprimer ouvertement sur le sujet.

Autre élément qui plaide dans le sens d’une augmentation de l’infidélité féminine, le discours déculpabilisant que l’on retrouve dans de nombreux médias qui s’adressent à un public féminin.

Exemple particulièrement choquant : le dossier « 40 ans : quel amant ? » du magazine Elle dont le ton et le discours prônent une infidélité débridée.

Ce « dossier » présente l’adultère comme un acte « ultra tentant » et qui n’aurait que des avantages. Les hommes amants sont en outre présentés de manière caricaturale et comme de simples marchandises.

Extraits choisis :

• « A ce stade-là, prendre un amant de quinze ou vingt ans plus jeune que nous, c’est quasi un acte de patriotisme militant ».
• « Moins cher que le it bag, plus efficace que le Botox, il y a l’amant ! Sélection du marché ».
• « Qu’est-ce que ça va nous apporter ? Un coup de fouet aussi revigorant pour le teint que […] les principes actifs d’une crème boostant l’énergie cellulaire ».
• « Même si on a voté Hollande, prendre un amant de l’autre bord peut se révéler une expérience mi-périlleuse, mi-excitante, à mi-chemin entre le saut à l’élastique et la conduite sans éthylotest ».

Bref, arrêtons là les frais. Comme vous pouvez le constater, le niveau des arguments mis en avant sur le site féminin ne vole pas haut …

Mais toujours est-il qu’il n’est pas impossible de penser que cette vison puisse donner des idées d’infidélité à certaines femmes.

Questions subsidiaires …

Premières remarque :

On dit souvent que les hommes trompent pour des raisons sexuelles.

A contrario, les femmes auraient tendance à tromper pour des raisons affectives.

Mais cette distinction a t-elle encore du sens dans un contexte où l’on constate un rapprochement entre le nombre d’hommes et de femmes infidèles ?

Autrement dit, le sexe serait-il aujourd’hui l’un des principaux moteurs de l’infidélité féminine ?

Pas forcément.

L’envie d’être désirée reste un critère prépondérant.

Mais des considérations purement sexuelles peuvent bien entendu avoir leur importance. Exemple : si un mari s’absente souvent ou si la fréquence des relations diminue …

Deuxième remarque :

Infidélité occasionnelle ou seconde longue histoire d’amour ?

Les femmes interrogées sur cette question déclarent généralement préférer les relations occasionnelles.

Ici encore, cette observation s’éloigne des clichés et des idées reçues.

Les femmes ne sont pas toutes réticentes à l’idée de vivre une aventure éphémère

Enfin, dernière remarque :

Faut-il avouer ou au contraire garder le secret ? Doit-on rester en couple après avoir eu un amant ?

Les femmes, contrairement aux hommes, préfèreraient avouer pour se libérer du poids de l’adultère.

Mais est-ce toujours vrai ?

La nature des femmes est complexe et les changements qu’elles ont vécus ces dernières décennies sont radicaux !

Différents sondages s’accordent sur le fait que les femmes sont nombreuses à décider de garder le secret.

Pourquoi ?

La raison est simple :

• Eviter de mettre en péril son couple, surtout si l’infidélité en question est une simple incartade.

Les femmes qui décident d’avouer le font généralement pour les raisons suivantes :

• Pour se mieux sentir.
• Parce qu’elles ne sont pas capables de garder le secret.
• Ou encore pour accélérer / entériner la fin de la relation avec leur mari / conjoint / petit ami. Dans ce cas, l’infidélité est utilisée comme excuse (si l’on n’a pas le courage de prendre la décision de quitter son ou sa partenaire).

Le besoin de plaire, de se rassurer sur ses capacités de séduction (en particulier après plusieurs années de couple ou de mariage), ok.

Par contre l’article de « Elle » passe complétement à côté de ces thèmes.

Et puis après cet article, les femmes pourront difficilement reprocher aux hommes d’avoir des maitresses …

Alors, les femmes tromperaient-elles plus les hommes aujourd’hui ?

Sans aucun doute.

Mais il faut aussi souligner qu’elles sont aujourd’hui plus libres d’exprimer leurs préférences et leurs désir, chose qu’elles ne pouvaient avouer aussi facilement avant.