L’infidélité féminine : vengeance ou tentation ?
Introduction
L’infidélité des femmes est sans conteste en pleine expansion. L’infidélité a longtemps été le monopole des hommes. En effet, combien de nos grand-mères ont eu un autre partenaire que nos grands-pères ? La tendance a évolué de façon importante. Depuis quelques décennies, les femmes se sont libérées. Avec cette libération sexuelle sont apparus les divorces et les familles recomposées. Qui n’a pas dans son entourage une femme qui a déjà trompé l’homme qui partage sa vie ?
L’infidélité des femmes, vengeance ou opportunité ?
Une vengeance ?
Pourquoi une femme aurait envie de tromper son mari ?
Les hommes y voient certainement une sorte de vengeance. Les hommes ont vu pendant des décennies leur infidélité normalisée, presque excusée. Elevés au rang de « tombeur » ou de « Don Juan » lorsqu’ils trompent leur compagnes, les femmes auraient-elles décidés de se venger? L’explication de la multiplication des infidélités féminines est peut-être plus simple qu’elle n’y paraît. En effet, les tentations sont importantes au 20ème siècle. Le lieu de travail par exemple. Le lieu de travail constitue une grande source de tentation. Il y a obligatoirement des personnes avec qui l’on s’entend bien, des personnes que l’on trouve physiquement … distrayantes. Et passant près de huit heures par jour sur un lieu de travail, comment ne pas succomber ? Mais ce n’est pas tout, en effet, la femme du 20ème siècle est très sollicitée. Quelques soient les lieux dans lesquels elle se rend, elle se fait draguer ou aborder. Que ce soit au restaurant, dans un bar ou en boite de nuit. Même une séance shopping entres copines peut donner lieu à des plans drague plus ou moins agréables. Une femme va boire un verre avec des amis ? Elle va certainement se faire aborder par des hommes, les opportunités sont nombreuses. La sortie la plus risquée pour les hommes est sans aucun doute la boîte de nuit. Si la plupart des femmes vont en boîte de nuit pour danser, et écouter de la musiques avec des amies, il en va autrement pour les hommes. Véritable terrain de chasse des hommes, ils n’hésitent pas à draguer toutes la nuit, ne se préoccupant pas une seconde de savoir si leur nouvelle proie est en couple ou non.
Une femme légitime souvent le fait de tromper son mari en mettant en avant le fait que les hommes ne se gênent pas pour le faire. Mais plus qu’une vengeance mal placée, l’infidélité féminine est essentiellement dû aux nombreuses opportunités qui s’offrent aux femmes. Et le célèbre adage d’Oscar Wilde ne dit-il pas :
« La meilleure façon de résister à la tentation c’est d’y céder ? »
Evoquons également cette citation (Jazz, Sophie Cadalen) qui évoque un autre aspect important :
« Elle s’est appliquée pourtant, elle a peaufiné son personnage : La Femme de Caractère qui revendique son indépendance à des copines fatiguées de leur quotidien, de leurs marmots et de leurs époux sans égards. Des copines qui envient ce célibat libertin où chaque jour s’offre à l’insoupçonnable et l’imprévisible. Mais dans les faits, dans la vie vraie, ce sont elles qui osent les embardées et les sorties de route.Car une existence qui « investit » dans le fortuit et le hasard n’a plus de place pour le fortuit et le hasard. Sortir, rencontrer des gens, travailler et se dire que, à chaque instant, on peut et va peut-être sous des mains et un charme qu’on ignore encore, c’est prévoir, c’est être en attente. Tandis que des copines, heureusement ou paresseusement mariées, frôlent la bascule de leur vie le quart de seconde d’un regard. Un regard qu’elles n’ont pas guetté, qui les a kidnappées. Un regard à cause duquel elles se mettront en jeu, ou pas, des conforts soigneusement engrangés, et grâce auquel elles éteindront, ou doubleront, leur ardeur au mariage. »
L’infidélité est-elle plus tolérée chez les hommes que les femmes ?
L’image désolante de la femme pieuse, bafouée et trompée a traversé les siècles, pour ne pas dire les millénaires. Plus l’homme enchaînait les conquêtes, plus son orgueil grandissait, et le respect de sa puissance n’en était que plus important. L’épouse n’avait qu’à fermer les yeux, élever les enfants ; en clair, subir en silence. Mais si par hasard, et il y en avait, c’est évident, des épouses s’octroyaient le droit de connaitre l’idylle extraconjugale, que leur secret se dévoilait aux yeux de la société, quel malheureux destin que celui de l’époux trompé! La fierté masculine ne pouvait pas accepter l’infidélité, c’eut été manquer de contrôle, et de ce fait être en plein déshonneur.
Aujourd’hui, les choses ont évolué ; grâce aux mouvements féministes et notamment à l’indépendance financière des épouses, celles-ci ont pris conscience de leur désir, de leur envie et de leur image de femme. Un ras-le-bol des responsabilités maternelles s’opère fréquemment, et l’épouse a besoin de se redécouvrir en tant que femme.
Néanmoins, les traces du passé sont encore gravées dans les esprits ; il n’est pas rare, voire il est habituel de croiser un homme aux bras d’une charmante jeune femme, pendant que Madame fait le repassage, et de trouver cela presque banal. Inversez la situation ; prenez Madame aux bras d’un autre que Monsieur, comment la traiteriez-vous ? Aussi bien que les dames arpentant le trottoir.
Si le seuil de tolérance de l’infidélité masculine est plus élevé, c’est aussi à cause de l’idée selon laquelle le sérieux de la femme serait supérieur : la société garde encore l’image de la mère protectrice, aimante et dévouée envers ses enfants, et qui semble incompatible avec l’envie et le désir d’aller voir ailleurs, d’abandonner la confiance pour sombrer dans la déchéance. En effet, bien des femmes ne s’autorisent pas à être infidèles afin de protéger leurs enfants, car ce serait donner une mauvaise représentation du mariage et de la famille, en somme, leur donner un mauvais exemple.
La société a toujours eu tendance à épargner les hommes, et à rabaisser les femmes. Les temps sont en train de changer, mais l’évolution est lente. Il demeure dans les cœurs une plus naturelle tendance à tromper chez l’homme, que chez la femme. Il demeure surtout une pensée déroutante, celle de penser que la masculinité en a un droit plus légitime et plus toléré.
Témoignage : le regard d’une femme sur l’infidélité …
Une femme mariée ne perçoit pas l’adultère de la même manière qu’un homme. Ce qui est tout à fait normal, car notre perception et interprétation des choses est complètement différente de celle des hommes. L’homme et la femme resteront un mystère l’un pour l’autre pour l’éternité. La question de l’adultère est donc différente pour l’homme et pour la femme.
Pour l’homme il ne s’agit pas de sentiments, ou d’histoire d’amour en parallèle à celle déjà existante avec sa femme. Non, pour lui il s’agit simplement de relations sexuelles. En quelque sorte, l’homme est capable de tromper sa femme physiquement, mais pas mentalement. Alors que nous, les femmes, sommes un peu plus fleurs bleues. Oui c’est triste à avouer, mais nous aurons toujours une petite part de romantisme en nous, que ce soit avec notre mari ou notre amant. C’est assez bizarre de parler de romantisme dans un sujet tel que celui-ci, mais au fond de nous, même si on veut tromper son mari et se la jouer » femme mariée » insensible », ça ne marche pas. La différence avec les hommes, c’est que nous avons toujours un minimum de sentiments.
Quelle que soit la relation que nous entretenons avec notre amant, on ne peut pas admettre que c’est « juste pour le sexe ». D’un côté, les femmes qui trompent leur mari, souvent ce n’est pas que pour le sexe justement, nous sommes plutôt à la recherche d’attention que notre mari ne nous donne pas. Ou ne nous donne plus. L’homme, lui, a cette capacité à différencier sexe et sentiment. Pour une fois, on ne pourra pas reprocher ça à l’homme. Oui on peut dire que c’est une qualité de savoir faire la part des choses. Ce que nous, femmes, ne savons pas faire. Admettons que nous sommes un peu compliquées, même tromper notre mari devient une aventure farfelue de laquelle on ne sait se sortir. C’est à ce moment-là qu’on se dit « femme mariée indigne que je suis ! ». Dans ces cas-là, nous devons avouer qu’être un homme est plus simple.
Tout cela pour dire, que le rapport des femmes à l’adultère est quelque chose de compliqué, de plus compliqué qu’on ne le pense. Avant de nous lancer dans ce genre d’aventure, réfléchissons.