Les hommes et les femmes sont-ils différents face à l’infidélité ?
Selon différents sondages, l’infidélité concernerait :
- Près d’un quart de la population masculine ;
- 1/10e de la population féminine.
Si les raisons de ce déséquilibre sont variées, une telle différence de proportion s’explique avant tout par une différence de la conception amoureuse partagée par chacun des groupes concernés.
En effet, des études psychologiques ont montré que l’homme éprouvait plus de facilités à compartimenter ses sentiments en mettant d’un côté l’amour et les sentiments, et de l’autre la sexualité.
La femme, quant à elle, ne cloisonne que rarement ces deux aspects et entretient plutôt une notion d’amour global, au sein de laquelle sexualité et sentiments restent étroitement liés et interdépendants.
Un telle différence de concept à l’origine entraîne naturellement une différence de comportement face à l’acte d’infidélité.
Quant à passer à l’acte et à le vivre au jour le jour, au sein du couple ‘officiel’, puis à le divulguer – ce qui demeure majoritairement un cas d’exception et bien souvent le résultat d’une découverte inopinée, vécue de façon cruelle comme une trahison – peu d’hommes comme de femmes sauront assumer leurs incartades et préféreront ne pas l’ébruiter…
Mais les causes avancées de l’infidélité masculine et féminine divergent en bien des points.
Les hommes et les femmes sont-ils égaux face à l’adultère ?
Des études menées révèlent que, dans la plupart des cas – au-delà d’une théorie génétique assez discutable selon laquelle, l’homme aurait un besoin viscéral (inscrit dans ses gênes) de tromper sa partenaire et d’avoir des expériences extraconjugales dans le but inné (donc inconscient) de se reproduire et ainsi de transmettre son patrimoine génétique – près de la moitié des hommes infidèles auraient rencontré leur maîtresse dans la sphère professionnelle, et que le comportement encourageant de cette dernière (sur un plan uniquement professionnel, et engendré par de l’admiration, des encouragements et des compliments dont les hommes infidèles seraient privés dans leur foyer) les aurait définitivement convaincu et aurait relégués leurs doutes et/ou leur culpabilité latente au placard!
Il semblerait qu’un homme aimé et apprécié de sa femme « officielle » au quotidien, et rassuré par ses propos et/ou ses actes, et qui partagerait une grande complicité avec elle, n’aurait aucune raison de se montrer infidèle… A méditer, donc… Une insatisfaction émotionnelle induirait donc (majoritairement) une infidélité chez l’homme, davantage qu’une insatisfaction physique (comme on le croit bien souvent, à tort).
La tentation des hommes à être infidèles serait aussi plus grande s’ils côtoient un ami qui a déjà trompé sa femme (cela se vérifie dans 75% des cas). En apportant une légitimité à leur acte, ce fait avéré les déculpabiliserait en quelque sorte, d’autant plus que, très souvent, leurs amis « volages » côtoient un réseau élargi de personnes – dont des femmes – ceci, explique cela : plus vous fréquentez des lieux divers, plus vous rencontrez des personnes d’horizons différents et plus la tentation est grande!
La découverte d’une infidélité est vécue de part et d’autre comme une « trahison » de la confiance mutuelle sur laquelle se basait initialement le couple en crise.
Cette prise de conscience est toujours un bouleversement, mais révèle avant tout des problèmes sous-jacents existants au sein du couple et sur lesquels l’infidélité met le projecteur.
Cette découverte peut marquer soit une rupture définitive pour le couple qui « battait de l’aile » et ne peut assumer l’infidélité de l’un ou l’autre des partenaires, soit une remise en cause salvatrice et une complicité mutuelle renforcée : l’un et l’autre (ré)apprenant à être plus réceptif et plus attentionné envers son partenaire, considérant que si il (ou elle) l’a trompé(e), c’est avant tout pour combler un manque – ce qui est bien souvent le cas, chez l’homme comme chez la femme.
Malheureusement, et de plus en plus souvent, les couples ne prennent plus le temps de faire cette démarche et de réapprendre à se connaître, à s’apprécier, à se soutenir et à tendre vers une plus grande complicité et une harmonie émotionnelle primordiale pour leur couple.
Les individus vivent de plus en plus souvent l’un à côté de l’autre, sans partager beaucoup d’intérêt en commun. Qu’ils soient obsédés par des problèmes liés au chômage, à l’argent, à la famille, aux enfants, à leurs parents vieillissants et malades, ou à une atmosphère de travail devenue de plus en plus délétère, ils traversent des périodes de doute et de remise en question perpétuelle qui égratignent sensiblement leur image et leur confiance en eux.
Et s’ils ne reçoivent pas d’encouragement au sein de leur couple, ils auront tôt fait de se retourner vers d’autres relations, de plus en plus souvent via le Net, pour pallier au plus vite cette déficience (narcissique) qui les atteint en plein coeur !
Voilà pourquoi, de plus en plus d’hommes et de femmes trouvent réconfort auprès de sites spécialisés de rencontres ou dans des réseaux mis à leur disposition, et grâce auxquels ils se sentent (ré)exister et compris.
Les femmes et les hommes semblent à égalité dans ce domaine.
Davantage de femmes semblent s’adonner aujourd’hui à des pratiques infidèles – parce qu’émancipées (nombre d’entre elles travaillent et ne dépendent plus financièrement de leur conjoint) et plus indépendantes.
Cette évolution est en partie liée aux discours des médias qui sollicitent cette « transformation » des femmes devenues hyper-sexualisées et déculpabilisées.
Les femmes modernes rechercheraient ainsi de plus en plus d’expériences et de sensations fortes (hors couple), ce qui les rendrait presque égales de l’homme en matière d’infidélité …