Pourquoi est-il nécessaire de changer notre regard sur l’adultère / l’infidélité ?
L’infidélité est souvent considérée comme un acte grave, intolérable (susceptible d’être sanctionné par la loi dans le cadre d’un mariage).
Cette vision est particulièrement forte / ancrée dans notre société.
La preuve …
Petit test autour des idées généralement admises sur l’infidélité …
Que vous évoque :
- Le mot fruit ?
- Le mot couleur ?
- Le mot adultère ?
Vous évoquerez sans doute – respectivement – l’une des réponses suivantes :
- Pomme, poire, framboise, fraise, cerise, banane, kiwi, ananas …
- Bleu, rouge, jaune, violet, orange, gris, turquoise, vert, blanc …
- Tromper, faute, immoral, incorrect, mal, triste, affligeant …
Comme vous pouvez le constater, l’infidélité reste empreinte de connotations négatives très fortes.
Or il nous semble important de rappeler (à nouveau / dans un but pédagogique) que l’infidélité peut aussi être abordée d’une manière moins restrictive / tronquée / dichotomique.
- L’infidélité n’a rien d’un phénomène marginal / contre-nature … Près d’un tiers des couples seraient coupables de leurs écarts extraconjugaux. Une telle proportion, au sein de couples pourtant engagés par des normes / valeurs très fortes (le mariage, l’idéal amoureux) n’a rien de « contre-nature » …
- Les valeurs morales rattachées à l’infidélité contemporaine ne sont pas forcément les seules à prévaloir en tout lieu, en tout temps et en toutes circonstances …
- Les historiens nous rappellent que les grecs ou les romains n’étaient pas forcément fidèles à leur partenaire affectif. Ces peuples étaient-ils moins heureux que nous ? Peut-être. Mais peut-être pas …
- Par principe, il semble dangereux de vouloir porter atteinte à la liberté des autres à partir du moment où l’on ne souhaite pas que l’on remette en cause notre propre liberté.
- Respectons l’idée selon laquelle personne n’est parfait / tout le monde est humain et en proie à des doutes et des comportements à priori injustifiables …