Recul de la morale religieuse, émancipation des femmes, augmentation du nombres de divorces.

L’image du couple a considérablement évolué aux cours des dernières décennies.

De nombreuses personnes plaident aujourd’hui pour une vision plus libre des relations hommes / femmes.

Les adeptes du libertinage, de l’échangisme ou encore du polyamour …

Naturellement polygames ?

Certains spécialistes n’excluent pas cette piste. C’est le cas de Patrick Lemoine, psychiatre et écrivain. Ce dernier considère que « l’homme – comme la femme – chrétien occidental que nous sommes est paradoxal : nous sommes fabriqués en polygames, comme tous les primates, et nous fonctionnons moralement et socialement comme des monogames« .

Désirs et envies inavouables ?

L’insatisfaction sexuelle n’est pas forcément le seul critère en jeu.

Les racines de l’infidélité sont parfois profondes :
– Refus d’accepter l’échec de son couple.
– Ou besoin inavoué de retrouver l’image de l’amour maternel ? …

Un amour à géométrie variable ?

Autre argument : la fidélité n’engage que lorsqu’il y a contrat, promesse. Comme le souligne Belinda Cannone, « la seule chose qui nous intéresse, c’est comment aimer. […] Je pense que nous avons plusieurs penchants. Un besoin d’amour qui s’inscrit dans la durée, un amour bienveillant, compréhensif. Et puis il y a cet autre désir, celui qui excède l’amour, celui de la brûlure, lié à l’intensité de la nouveauté« .

Citons pour finir Maryse Vaillant, qui exprime de manière très juste la plupart des ambiguïtés / contradictions évoquées dans cet article : « L’amour est censé nous donner toute satisfaction et, si ce n’est pas le cas, on fuit ce manque, parfois dans l’infidélité. Il s’agit d’une consommation et d’une instrumentalisation de l’amour. Or, la rencontre des inconscients nous ouvre à la véritable rencontre. C’est cela que nous devons rechercher, c’est cela qui, non pas nous met à l’abri de l’infidélité, mais nous permet de vivre la relation avec l’autre dans toute sa dimension et sa difficulté« .