L’infidélité à travers les âges et l’évolution de sa perception
L’infidélité évoque inévitablement un sentiment de malaise et met en avant une tare de la société contemporaine. Dans une monde tel que le nôtre, plaçant la cellule familiale au centre de tout, il est logique de voir en l’infidélité et les relations extraconjugales quelque chose de purement négatif. En effet, portant atteinte à l’une des valeurs les plus fondamentales véhiculée à la fois par l’Eglise et la société en général, l’infidélité est source de bien des ennuis. Aujourd’hui, beaucoup de mariages finissent en divorce et cela est souvent dû à certains comportements vus comme douteux au sein du couple.
Il faut cependant remettre cela en contexte et admettre que le rejet de l’infidélité se base sur une conception de la chose propre à chacun.
Même si la tendance est à la condamnation de ce comportement, il est des gens qui arrivent parfaitement à vivre avec.
Le concept et la vision que l’on en a ont très fort évolué au fil du temps et il est intéressant ici de dresser un bref historique de la chose, de manière à visualiser les raisons de son acceptation ou de son rejet.
Menu / sommaire de cet article / ce dossier :
- Il y a très longtemps …
- Le couple, morale et infidélité …
- Les rapports marqués par le patriarcat …
- Le rôle des institutions religieuses …
- Les mariages arrangés …
- La loi contre l’infidélité féminine …
- Evolutions contemporaines …
- L’infidélité : un comportement complexe …
- Technologies et rencontres extraconjugales …
- La discussion continue …
Il y a très longtemps …
Le terme « infidélité » est intimement lié au besoin primaire qu’est la reproduction. Depuis la nuit des temps, le but principal de chacun est de transmettre son héritage et son patrimoine génétique, et d’ainsi assurer sa descendance. En effet, quoi de plus important à la base que de s’accoupler pour se reproduire. Ce comportement primitif est d’ailleurs mis en évidence chez les animaux, et notamment chez les singes dont nous sommes censés descendre. L’on peut aisément affirmer que ceux-ci ne s’accouplent que dans une optique, celle de la reproduction. De la même manière, les premiers Hommes ne voyaient le sexe que comme une histoire d’accouplement aux seules fins de transmettre un héritage génétique déterminé.
C’est au fur et à mesure de leur éloignement avec leurs lointains cousins les singes que les Hommes vont évoluer dans leur conception qu’ils ont de la chose. Cependant, et l’on peut y voir là une preuve flagrante d’un certain machisme, ce sont de tous temps les hommes qui furent privilégiés dans ce domaine.
Le couple morale et infidélité …
Sous la loi de Moïse, le genre masculin pouvait par exemple fréquenter des femmes à sa guise, que ce soient des prostituées ou des concubines. Parallèlement, les femmes étaient censées rester vierges jusqu’au mariage. Ces conceptions absolument inégalitaires furent reprises et transmises par beaucoup d’autres courants et notamment par l’Eglise Chrétienne qui affirmait, dans les premiers siècles après Jésus-Christ, qu’il était normal pour l’homme d’aller voir ailleurs, le plaisir sexuel n’ayant rien à voir avec le mariage.
Comme on peut le constater, l’adultère fut depuis longtemps toléré voire admis. Les bénéficiaires de cette tolérance n’étant cependant représentatifs la plupart du temps que d’un seul des deux genres. La femme étant souvent considérée comme étant d’un rang inférieur à celui de l’homme, son adultère n’était pas envisagé sur un pied d’égalité avec celui de ce dernier. Tout était mis en œuvre pour peser sur le genre féminin. Si un homme allait voir ailleurs, c’était à la femme d’en porter le fardeau et d’en assumer les conséquences car l’on présumait alors qu’elle n’avait pas rempli son rôle de femme en conservant son mari auprès d’elle.
Des rapports marqués par le patriarcat …
Cette conception du mariage et de la vie de couple est à mettre en corrélation avec la forme d’organisation sociétale qu’est le patriarcat.
Dans celle-ci, la relation amoureuse est à assimiler à une forme de détention de la femme par l’homme. Vue et jugée plus comme un objet qu’autre chose, celle-ci était considérée comme la propriété de son mari et devait ainsi se soumettre à ses caprices. Ce problème de soumission de la femme à l’homme a hélas perduré pendant de nombreux siècles. Ce n’est que tout récemment, notamment par le mouvement d’émancipation grandissant des femmes, que l’on assiste à tous les niveaux à une certaine forme de remise à niveau. Celle-ci s’observe donc aussi au niveau sexuel.
A fil de l’avancement du temps, cette position inférieure de la femme a continué à être mise en avant. Le genre féminin occidental n’est alors souvent rien de plus qu’une femme de foyer qui doit obéissance aux hommes qui l’entourent, à savoir son père puis son mari. C’est ainsi que pendant très longtemps fut toléré l’adultère de la part de l’homme, pour la simple et bonne raison que la relation amoureuse n’était pas perçue de la même façon qu’aujourd’hui.
Au Moyen-âge, comme on le sait, apparait une conception nouvelle de l’amour, plus courtoise et empreinte de romantisme. Vu par beaucoup comme l’âge d’or d’une certaine forme de respect poli envers les dames, le Moyen-âge a su marquer les esprits. Cependant, cette période est assez ambigüe dans le sens où elle met souvent de côté l’exclusivité amoureuse.
Le rôle des institutions religieuses
L’Eglise a joué un rôle important dans l’évolution des relations amoureuses et c’est très souvent envers elle qu’il fallait répondre en cas d’infidélité.
En mettant en place l’institution du mariage, l’Eglise fait un grand pas en avant en matière de relations. En cette période du Moyen-âge, l’Eglise se met à réprimer de plus en plus sévèrement les comportements infidèles. De plus en plus, l’on perçoit donc la relation amoureuse comme le corollaire d’un devoir de fidélité et celui-ci est vu par un nombre de personnes grandissant comme une preuve d’amour. Paradoxalement, c’est en plein cœur de l’aristocratie que les plus grandes infractions à cette conception se font ressentir. Les rois et membres de la bourgeoisie ont souvent tendance à tromper leurs épouses avec d’autres dames de leur cour ou de leur entourage et cela n’est que rarement vu comme un péché. Il faudra attendre une évolution des mœurs dans ces sphères haut placées pour enfin voir un ralentissement de cette tendance à l’adultère.
Les mariages arrangés
Un autre point à mettre en évidence est celui qui touche aux mariages arrangés pour des raisons économiques et culturelles, ou du moins pour des raisons extérieures à celles de l’amour sincère. Souvent, et c’était la tendance aux alentours du 19ème siècle, un tel mariage était inévitablement source d’infidélité et les époux fermaient volontairement les yeux sur les escapades de l’autre. En effet, en prenant pour postulat que le but ultime d’une existence est d’être heureux, comment imaginer qu’une personne puisse renoncer à cela sous prétexte de répondre à certaines conventions sociales implicites? L’on ne peut pas demander à un époux qui ne goûte pas au bonheur de rester en place pour jouer le rôle que la société lui a donné. C’est dans cette optique que l’infidélité était fréquente à cette époque où les liens du mariage se retrouvaient complètement faussés par des valeurs extérieures.
La loi contre l’infidélité féminine
La pratique était fréquente, avant la Révolution Française, d’attraire quelqu’un en justice pour cause d’infidélité. L’on va alors assister à une très courte période durant laquelle on admettra le divorce pour adultère mais le retour aux bonnes vieilles inégalités se fait en 1810, lorsque le fait d’aller voir ailleurs redevient une infraction punie par la loi. Le problème de cette pénalisation étant le traitement différencié réservé à l’homme et la femme. De manière générale, l’homme n’est sanctionné que selon des conditions strictes alors que la femme n’a aucun droit à l’adultère.
Sans entrer ici dans un embêtant historique de la pénalisation et dépénalisation de l’infidélité, disons simplement que celles-ci se sont prêtées à un lassant jeu de yo-yo tout au long du 19ème siècle.
Evolutions contemporaines
Le sentiment d’amour contemporain, celui qui guide nos pas tout au long de notre vie, commence doucement à s’imposer en ce début de 20ème siècle. De plus en plus, apparaissent des couples mus par un sentiment d’amour profond et de moins en moins, les mariages arrangés s’imposent. Le sexe devient alors lié de plus belle à l’amour et l’on se rend de plus en plus compte à quel point l’acte est agréable si le cœur est de la partie.
C’est dans cette conception de l’amour grandissante qu’il est intéressant d’étudier le concept d’infidélité.
L’infidélité : un comportement complexe
L’infidélité est une attitude complexe qui peut être liée à une multitude de raisons. D’abord perçue comme naturelle, elle devient ensuite une échappatoire à des mariages non consentis où des intérêts financiers et culturels priment. A partir du moment où de plus en plus de couples se forment par véritable amour, comment expliquer la continuation d’un phénomène qui pouvait être vu comme une simple dérive liée à la société? La raison est simple, l’amour n’est pas éternel ni immuable et dans certains cas, le désir peut être trop important.
A l’heure actuelle, rares sont les personnes n’ayant connu qu’un partenaire de toute leur vie. Cela témoigne parfaitement de la fragilité de l’amour contemporain. L’inconnu attire et il peut être difficile de tenir en place, de ne pas être attiré par ce qui se passe ailleurs.
Comme dit précédemment, les raisons de l’adultère contemporain sont multiples et variées.
Désir envers un autre, monotonie, besoin de changement…
Souvent, un rien suffit pour franchir le pas et rares sont les couples pouvant se prévaloir de ne jamais avoir été tenté. En réalité, il est difficile aujourd’hui de résister à certains tabous vers lesquels la société peut être amenée à nous pousser. Que ce soit dans la littérature ou la cinématographie, l’infidélité est souvent transposées et cette pratique peut implicitement amener les gens à penser qu’elle se banalise et en devient moins grave.
Il existe donc de multiples facteurs favorisant ce regain d’activité infidèle et l’on peut en outre souligner l’amélioration des conditions de santé et l’allongement général de l’espérance de vie qui en découle directement. Avec une durée moyenne de vie de 35 à 40 ans, il était beaucoup plus simple de rester tout du long avec un même partenaire alors qu’actuellement, cette durée peut facilement doubler. En terme de probabilités, il y a donc beaucoup plus de chances d’un jour se lasser de son partenaire et d’entretenir une liaison extraconjugale.
Le mariage est aujourd’hui intimement associé à l’amour et beaucoup idolâtrent une vie de couple parfaite et sans encombres. Encore une fois, cette vision est fortement influencée par le reflet que nous donne la télévision et le cinéma du mariage. Soit on assiste au déclin des unions et à l’avancée de l’infidélité, soit on y voit plutôt des scènes de ménage parfaites. Quoi qu’il en soit, innombrables sont en définitive les films mettant en scène un petit couple parfait qui ferait envier chacun d’entre nous mais ce n’est pourtant qu’une triste représentation faussée de la réalité. Cette vision enjolivée des mariage est de nature à crée une déception encore plus grande lorsque l’on se rend compte que la réalité est tout autre et que l’amour n’est hélas pas éternel.
C’est dans cette optique de déception face à la réalité, d’amour s’amenuisant et de désir envers l’inconnu grandissant qu’il faut concevoir l’infidélité moderne. Les sentiments amoureux sont quelque chose de complexe qu’il est impossible de contrôler. Dans cette vision des choses, il peut être légitime d’aller voir ailleurs alors même que notre couple est très vieux. Souvent, ce sera soit un simple désir physique, n’ayant rien à voir avec l’amour véritable qui ressort de notre mariage; soit un réel besoin d’affection nouvelle, lorsque celle issue de notre union est en déclin et insuffisante à nous satisfaire. Plusieurs raisons, fortement différentes donc, mais au final un seul et même objectif, la satisfaction personnelle lorsque la routine du couple ne nous suffit plus.
Technologies et rencontres extraconjugales
Parallèlement à cela, et c’est bien un phénomène lié à l’émergence des technologies modernes et d’Internet, se sont développés des réseaux de rencontres extraconjugales. Certains sites proposent donc des services de rencontre exclusivement réservés à des personnes mariées. Par cet intermédiaire, il est possible de retrouver, en précisant une série de critères précis, d’autres hommes ou femmes dans la même situation que vous et désireux de découvrir les voies de l’infidélité. Ces réseaux, extrêmement discrets, permettent à tout un chacun de découvrir d’autres saveurs tout en évitant que son partenaire l’apprenne. Les raisons de ce silence peuvent être multiples mais sont souvent liées à une volonté de conserver un couple stable tout en arpentant des sentiers annexes. Il est en effet propre à l’Homme de chercher à tout avoir en même temps et c’en est encore une illustration. ne pouvant pas se contenter de ce qu’il y a à trouver dans son couple, la personne ira visiter ailleurs tout en voulant tout de même conserver cette solidité.
Ces sites de rencontres extraconjugales, car il s’agit principalement de ça, connaissent donc un gain d’intérêt croissant ces dernières années grâce aux nombreuses personnes en couples mais ayant besoin de s’aérer. Mettant à disposition une plateforme solide et stable, ils permettent à tous ces gens d’entretenir des relations hors mariage. Souvent, ces relations se résumeront à un contact purement physique permettant à leurs protagonistes de se sentir revivre. Parfois cependant, il peut arriver que ces relations soient plus que cela et créent de véritables sentiments entre eux. Il ne faudrait donc pas réduire ce genre de sites à de simples plateformes prônant l’infidélité comme valeur mère mais plutôt les voir comme des moyens d’échappatoires à un quotidien qui peut parfois devenir fade.
La discussion continue …
Le libertinage, selon la conception de l’infidélité que l’on a, est aussi une forme de vagabondage. Dans cette pratique, il n’y a néanmoins pas de secret, de manière à sortir en quelque sorte de son couple tout ayant l’approbation de l’autre. Beaucoup ne comprennent pas comment l’on peut se dire « aimer » l’autre tout en recourant à de telles pratiques. Pourtant, l’amour est une notion complexe et abstraite qu’il revient à chacun de mettre en pratique à sa manière. Le rôle n’appartient donc pas aux autres de juger vos propres pratiques.
C’est en quelque sorte la recherche d’un tabou qui pousse certains à franchir le pas. Comportement interdit pendant de nombreuses années, il devient maintenant très fréquent même s’il n’est sûrement pas conciliable avec l’amour pur. Volonté de dépasser les limites ou simplement instinct animal qui ressort, l’infidélité est en forte croissance dans la population en général ces dernières années. De plus en plus de mariages, pourtant une institution perçue comme sacrée par dessus tout, volent en éclat en raison des perditions de l’un ou l’autre. Il peut être difficile de comprendre un tel phénomène, surtout au sein d’une population partageant des valeurs religieuses, mais c’est en réalité d’une logique limpide.
Avant l’existence du mariage, l’amour et le plaisir se recherchaient souvent séparément et en dehors de tout lien. Suite à l’institution de celui-ci, la tendance majoritaire est à l’unité des sentiments et l’un n’est normalement plus dissociable de l’autre. Par conséquent, il est normal que des sentiments puissent s’en aller, et revenir éventuellement, lors d’un même mariage. Des hauts et des bas, des disputes et des pertes de sentiments, tout ça fait que certains éprouvent parfois le besoin d’entretenir une relation extraconjugale.
En définitive, on voit que le concept d’infidélité a revêtu de nombreuses formes au fil des âges et très variées ont été les visions que l’on en avait. D’abord vu comme un comportement normal et visant à assurer sa descendance ou même à démontrer la primauté des hommes sur les femmes, il a très vite évolué pour devenir une attitude interdite dans la plupart des sociétés. Aujourd’hui, il peut être vu comme un moyen d’échapper au triste et morne quotidien d’une vie de couple monotone sans pour autant le dévoiler à son partenaire grâce aux réseaux de relations extraconjugales. Ceux-ci ne doivent donc pas êtres diabolisés mais plutôt être perçus comme des derniers recours avant l’éclatement d’un couple qui n’arrive plus à respirer. N’ayez donc crainte de les visiter, l’évolution des mœurs faisant qu’ils sont de plus en plus communs, votre visite sur une de leur plateforme passera à n’en pas douter des plus inaperçues.
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