Dis moi quel est ton niveau de testostérone et je te dirais si tu es infidèle
Pour commencer, il semble important de souligner qu’il n’existe pas une seule et unique cause à l’infidélité.
L’infidélité, comme le sexe, est un comportement complexe qui a une multitude de causes.
Mais certains facteurs jouent un rôle plus important que d’autres.
Exemple, l’influence de la testostérone.
Il est en effet de plus en plus évident cette hormone soit à l’origine d’un grand nombre de processus physiologiques et neurologiques qui augmentent la probabilité d’infidélité chez les hommes (mais aussi chez les femmes, même si l’effet de l’hormone est pour ces dames de moindre mesure).
Différentes recherches suggèrent que les niveaux actuels de testostérone permettent de prédire plusieurs aspects liés aux comportements et aux relations sexuelles.
La testostérone : une hormone qui compte chez les hommes
Sari Van Anders, docteur en psychologie du Michigan, a effectué des évaluations fascinantes des taux de testostérone chez les hommes et les femmes. En 2006, elle a découvert que des élevés de testostérone rendent moins probable l’engagement d’une personne dans une relation sérieuse / exclusive. Lorsqu’elles le font, ces personnes sont plus susceptibles d’avoir des relations non monogames, impliquant soit l’infidélité, soit une relation ouverte négociée.
Des recherches menées en Afrique ont montré que les hommes ayant eu des mariages polygames avec plusieurs épouses présentaient des niveaux de testostérone plus élevés que les hommes ayant eu des mariages monogames. Van Anders a constaté que, dans ses études, les hommes et les femmes qui ont déclaré être polyamoureux et engagés dans des relations non monogames d’un type ou d’un autre présentaient tous des niveaux de testostérone plus élevés.
Cette recherche est très intéressante, car d’autres résultats montrent que lorsque les hommes et les femmes se marient, les niveaux de testostérone diminuent. Il y a donc une plus grande probabilité que les personnes ayant un faible taux de testostérone se marient ou restent mariées. Et leur taux de testostérone diminue encore plus lorsqu’elles se marient. A moins qu’elles ne soient dans une impliquant la possibilité de rapports sexuels avec d’autres personnes. Pour les hommes, il n’est pas nécessaire d’avoir des rapports sexuels avec d’autres personnes pour que leur taux de testostérone reste élevé. Les recherches menées par van Anders et McIntyre et al (2006) ont montré que lorsqu’un homme est dans une relation où il PEUT avoir des rapports sexuels avec d’autres personnes, que ce soit ouvertement ou par le biais de l’infidélité, son taux de testostérone reste élevé. Les hommes ayant des relations sexuelles occasionnelles sans engagement conservent également des niveaux de testostérone plus élevés. Le simple fait d’avoir un réel intérêt pour la poursuite de relations extraconjugales maintient des niveaux de testostérone plus élevés.
Autre fait intéressant de l’étude, il apparaît que :
- Les hommes exerçant des professions telles que les athlètes professionnels, la police et la politique ont tous des niveaux de testostérone plus élevés …
- ET que les taux d’infidélité soient plus élevés dans ces professions.
Les recherches concernant les femmes sont quelque peu différentes.
Les femmes célibataires ont tendance à avoir des niveaux de testostérone plus élevés.
Ce niveau chute lorsqu’elles se marient, lorsqu’elles entrent dans une relation monogame ou lorsqu’elles ont de simples relations sexuelles occasionnelles. A contrario, lorsqu’une femme s’identifie comme polyamoureuse, son niveau de testostérone est plus élevé que celui des femmes en couple ou célibataires.
Un élément vraiment intéressant dans toutes ces recherches est que les niveaux de testostérone sont liés non pas aux rapports sexuels réels, mais à l’intérêt d’avoir des rapports sexuels avec d’autres personnes !
Les chercheurs appellent cela l’effort d’accouplement, utilisant ce terme pour refléter le niveau d’intérêt et d’efforts que les gens emploient dans la recherche de relations sexuelles avec d’autres personnes.
Dans la plupart des relations monogames, ce niveau d’intérêt diminue.
Alors, que signifie tout cela ?
L’accumulation de preuves suggère que la testostérone a bel et bien un effet très fort sur les comportements.
Note :
Il y n’y a pas que le désir pour d’autres personnes qui affecte les niveaux de testostérone. Le sport, le stress, certaines maladies / pathologies ou encore certains aliments riches en zinc ou en vitamine.