La question de l’adultère est-elle aussi tabou que ça ? Le discours permissif de certains sites vous dérange t-il vraiment ?

Le thème de l’adultère reste encore un objet de débats …

Tout le monde n’aborde pas cette question de la même manière.

Prenons un premier exemple :

• De nombreux couples considèrent l’infidélité comme une cause non négociable de rupture.
• A l’opposé, certains couples adoptent une attitude beaucoup plus libre et cultivent même ce type de relations extraconjugales …

Autre exemple :

• L’infidélité était encore considérée comme un crime en France en 1975.

Bien sûr les choses ont aujourd’hui changé.

Les magazines féminins renversent les tabous avec des articles aux titres provocateurs : Dois-je prendre un amant ? Faut-il succomber au fantasme d’une rencontre avec un parfait / une parfaite inconnu(e) ?

Mais derrière cette apparente libéralisation surnagent encore des mots comme culpabilité, trahison, mensonge …

Et puis les choses sont parfois contradictoires. Une récente enquête sur la sexualité des homme soulignait le fait que :

• 80% d’entre eux considèrent la fidélité comme une valeur phare.
• Mais 40% avouent déjà avoir été infidèles.

Débats autour des ébats du 5 à 7 …

Petits rappels historiques sur la fidélité / l’infidélité

Le couple monogame exclusif est une construction du monde occidentale.

Cette norme sociale repose dès son origine sur différents postulats : affirmer des règles pour normaliser les relations hommes / femmes, éviter la naissance d’enfants issus de relations extraconjugales …

La responsabilité de respecter ces règles incombait presque essentiellement aux femmes. Les femmes ont dans ce cadre été coupables et même punies jusqu’à la loi sur le divorce en 1884 ou même en 1975 pour ce qui concerne l’adultère.

La société française est longtemps restée basée sur ce modèle (*).

Mais ce modèle n’est pas parfait : divorces, personnes mal en couples, personnes infidèles …

Et la société évolue, avec une dissociation croissante entre fidélité affective et infidélité sexuelle.

Les limites de la fidélité ne sont pas les mêmes pour tout le monde

Les témoignages de personnes infidèles reflètent une grande variété de situations.

Les degrés de tolérance / compréhension varient selon le sexe, l’âge du couple, le contexte etc …

Le contexte

Imaginons les cas suivants :

• Une femme surprenant son mari devant un site adulte pourra considérer cette situation comme une forme de tromperie.
• Votre mari passe une soirée trop arrosée, se fait draguer par une bimbo hyper motivée et se retrouve dans ses bras ‘par accident’ … Son intention n’était peut-être pas de vous tromper sur le plan sentimental, et surtout pas de vous quitter ! Ajoutons pour être honnêtes que la problématique est à peu de choses près la même pour les femmes …

Le sexe

Exemples croisés :

• Les hommes acceptent généralement assez mal les écarts de leur femme / mais partagent tous le fantasme de relations sexuelles multiples.
• Les femmes ne sont pas forcément plus tolérantes / mais accepteraient facilement de succomber aux charmes d’un bel inconnu …

L’âge

Les jeunes accordent une réelle importance à l’idée de fidélité.

Les couples ayant déjà partagé plusieurs années de vie commune sont sans doute moins intransigeants.

• Certains de ces couples restent ensemble mais ne sont plus amoureux.
• D’autres vivent des relations extraconjugales et le cachent évidemment à leur partenaire.
• D’autres encore adoptent avec le temps une sexualité plus ludique / libre.

Différencier fidélité affective et infidélité sexuelle

Le couple est souvent considéré comme un projet de vie à deux, dans le cadre d’une relation exclusive.

Mais tout le monde n’envisage pas les choses de la même façon.

Les adeptes du polyamour / du pluriamour / des amours pluriels considèrent qu’il est possible de construire ce projet à deux tout en ne s’interdisant pas de vivre des aventures sexuelles en dehors du couple. Notons également que la recherche de ces personnes n’est pas forcément sexuelle, mais aussi affective.

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Dates clés :

– 1884 : Loi sur le divorce en France.

– 1975 : Retrait des textes punitifs contre l’adultère féminin.

Notes / références :

* Les moeurs ont commencé à changer à partir des années 1970, avec la ‘révolution sexuelle’, de la libéralisation des moyens de contraception etc.

* Nous vous renvoyons par ailleurs à l’archive sonore suivante : émission ‘ça vous dérange’ sur le thème de l’adultère.

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